Bivouac au Mail de Bulard (2750m)

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Bivouac avec coucher de soleil au Tuc de Cagonille (2240m) et le lever de soleil depuis le Mail de Bulard (2750m)

  • Le topo: Niveau randonneur pour le Tuc de Cagonille et Montagnard pour le Mail de Bulard par le Port d’Orle (Lien)
  • Date: le 08/09 Août 2023 – Ariège – Départ: Parking de la Pucelle (890m)

Les Panoramas:

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La suite de l'album . . . . . . . . . .

Parti pour faire un bivouac au sommet du Mail de Bulard, après 4h30 de marche et +1420m/-70m de dénivelé (pauses comprises), je me suis arrêté au pied de la Tuc de la Coume de Lauze (2.240m) pour installer ma tente. Fatigué avec un sac de 15kg, j’ai préféré ne pas prendre de risque sur la crête Nord où il faut en permanence poser les mains (II+).
Après une nuit où je n’ai dormi que 2 heures à cause de la tente qui n’était pas de niveau (impossible de trouver un coin plat) et les rafales de vent qui ont soufflé durant toute la nuit. J’ai démarré l’ascension à la frontale vers 5h45 du matin avec un sac délesté de mes affaires de (bivouac + trépied + le 2em objectif), pour espérer assister au lever de soleil depuis le sommet du Mail de Bulard.
Beaucoup de gens me disent que mes photos sont belles, oui très belles, mais le matériel photo, il faut se le porter (4kg à 5kg) de plus que les autres, et je dois dire que j’ai présumé de mes capacités, +1980m de dénivelé avec 15kg sur le dos, c’est une sacrée bambée !
Alors oui, malgré la fatigue, j’aurai pu encore gravir les +550m de dénivelé qui me restait à faire avec le mental si le final se déroulait sur une sente mais pas sur une arête où il faut mettre les mains en permanence (II+) voir des pas de III sur 2m si vous ne passez pas par le bon côté.
Je voulais démarrer à 5h le lendemain pour arriver en avance au sommet du Bulard, mais il faisait trop sombre pour monter par l’arête à la frontale, je suis arrivé quelques minutes après le lever de soleil, que du bonheur !

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Fatigué après avoir grimpé +1420m et -100m de dénivelé avec 15kg sur le dos, et pour ne pas prendre de risque sur la crête finale où il faut poser les mains en permanence pendant une bonne heure, je décide sagement de trouver un coin plat pour installer ma tente et repartir de plus belle le lendemain. 4h20 depuis le départ (pauses comprises), il ne me restait plus qu’une heure vingt pour atteindre le sommet, mais en montagne, il faut savoir renoncer, et c’est ce que j’ai fait !

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Oui, la tente n’est pas de niveau, mais impossible de trouver un coin plat, ce qui va m’empêcher de bien dormir la nuit, seulement 2 heures à cause de l’inclinaison du terrain et les rafales de vent qui ont soufflé durant toute la nuit.

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Malgré la déception de ne pas être au sommet, mon bivouac n’est pas totalement manqué, c’est les couleurs que je préfère.

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Pic de Barlonguère (2802m).

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Tuc de Cagonille vers 2240m d’altitude.

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Pic de Barlonguère (2802m).

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Le soleil se couche vers 21h00 derrière le Pic de l’Har (2424m), quelle coïncidence, j’ai justement fait un bivouac en haut de ce sommet il y a quelques années, et je mettais encordé pour dormir car le sommet est bien pointu !

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L’arête Nord avec le sommet du Mail de Bulard sur la gauche.

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La tente face au Mont Valier.

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Le soleil se couche derrière le Pic de l’Har (2424m) vers 21h00.

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Les derniers rayons du soleil de la journée sur les premiers contreforts de l’Ariège.

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Le Mont Valier (2838m) est le sommet des Ariègeois, mais je préfère de loin le Tuc de Maubermé et ses 2880m d’altitude, encore une autre bambée pour l’atteindre, il faut dire que les sommets de l’Ariège, il faut se les gagner et ils méritent le respect !

r !

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Réveil à 4h50 du matin avec les lumières de la ville rose de Toulouse au loin.

Désolé pour les photos de nuit, mais je ne suis pas sorti de ma tente malgré le matériel que j’avais emporté (Trépied et Objectif de 10mm) 1,8kg pour faire de belles photos, matériel que j’ai porté pour rien !
J’ai fait quelques photos, en retardant mon départ, il faisait encore trop sombre pour attaquer l’arête Nord du Mail de Bulard dans le noir malgré ma frontale.

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Avec une lune comme ça et la pollution lumineuse des villes et villages,

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inutile de chercher avec mon application la voie lactée pour la photographier.

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Panorama vers la plaine avant le départ pour le Mail de Bulard.

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Départ vers 5h40 du matin en laissant un maximum d’affaire dans la tente afin d’alléger mon sac.

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La montée avec la frontale s’est bien déroulée jusqu’au pied de l’arête Nord.

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Vers le Mont Valier.

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Jusqu’au Tuc de la Coume de Lauze, aucun problème, il suffit de suivre la sente avec par moment du hors sentier mais avec la trace Gpx, je ne me suis jamais trop éloigné de la sente. On voit très bien qu’après le Tuc de la Coume de Lauze, la montée va être un peu plus délicate à gravir !

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L’arrivée à la Tuc de la Coume de Lauze (2489m). J’avais pensé hier soir, grimper jusqu’ici en espérant qu’il y ait un emplacement correct ! Heureusement que je n’y suis pas monté, j’aurai été obligé soit de continuer jusqu’au sommet ou redescendre où j’ai installé ma tente.

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C’est parti pour 1h de plaisir, cette crête est magnifique et ludique en même temps.

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La vue derrière moi sur le Tuc de la Coume de Lauze et les lumières au loin de Toulouse.

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Ce n’est pas difficile,

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niveau escalade II+ et par moment quelques pas de III sur 2/3 mètres si on a pas pris le bon côté.

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Le parcours de crête déjà effectué depuis la Coume de Lauze.

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L’arrivée à l’Antécime au moment où le soleil commence à se lever.

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Le final ne comporte plus de difficulté sur les 100m derniers mètres de dénivelé.

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Le Cairn de l’antécime.

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Vers l’Aneto et ses 3404m d’altitude.
Inutile pour les connaisseurs, de vous dire que c’est le sommet le plus haut des Pyrénées.

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Vers les Hautes-Pyrénées avec le Pic du Midi de Bigorre au loin (2872m).

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Le glacier de la Maladeta ou ce qu’il en reste !

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Le Tuc de Maubermé (2880m) encore un très beau sommet qui se mérite !

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L’arrivée au sommet,

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Juste à l’heure pour admirer le lever du soleil depuis le Mail de Bulard (2750m).

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Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant sur la cime de rencontrer 2 randonneurs qui avaient eu la même idée que moi,

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sauf que eux, ils ont dormi au sommet contrairement à moi en prenant un itinéraire de montée plus facile que celui qui passe par l’arête !

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Photo souvenir avec Elo Dye et Laurent.

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Quelques photos depuis le sommet, il y en aura beaucoup plus dans le topo.

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Estanh deth Pieta (2512m).

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Le retour par le même itinéraire que ce matin.

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Toute le crête Nord du Bulard presque dans son intégralité.

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Retour à ma tente pour la ranger et revenir à la voiture avec le poids à nouveau.

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Vous comprenez pourquoi je n’ai pas dormi cette nuit !

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Retour au col et à la cabane d’Arech pour me reposer 30 minutes et recharger en eau les gourdes + 1h45 de marche pour arriver à la voiture.

j’aurai dû monter par le port d’Orle pour monter au sommet sans les difficultés de l’arête Nord du Mail de Bulard, mais je ne suis vraiment pas déçu, car l’arête Nord est trop belle, je dirais même qu’elle est ludique et je me suis régalé autant à la montée avec ma frontale, qu’à la descente. Le retour a été plus que pénible avec le manque de sommeil (2h00) et les 2000m de dénivelé à descendre avec une chaleur accablante, sans compter les 2h30 de route pour revenir sur Pau, bien rincé !

11 réponses
  1. Joan ariejo dit :

    Salut Mariano
    Quel plaisir de lire vos topos et encore plus quand vous êtes de passage dans nos vallées du couserans si belles et si sauvages et que vos photos leurs rendent hommages..

    Et que dire de la mail un endroit si beau mais qu’il faut se gagner mon endroit préféré dans la certainement de toutes les montagnes alentours que je vois de la maison.

    Au plaisir de vous croiser et de continuer à vous lire

    Répondre
  2. CHRISTOPHE SKOWRONSKI dit :

    Bonjour Mariano,
    Je voulais faire cette crête depuis quelques temps et j’avais prévu de la faire ce dimanche.
    Quel ne fut pas ma surprise hier de voir que tu venais juste de la faire?
    Finalement, j’ai gravi la mail par la crête et c’est vraiment magnifique mais cela reste un sacré dénivelé et une longue distance pour la journée. J’ai fait la boucle par le retour du port d’Orle.
    Effectivement, je te rejoins, la crête n’est pas difficile mais il est vrai qu’avec un sac de 15 kilo et 1700 m de dénivelé dans les jambes sans compter la distance, il faut être prudent.
    A quelques jours prêts, on aurait pu se croiser. Dommage.
    En tout cas bravo pour tes photos qui me donnent toujours envie de parcourir nos magnifiques pyrénées.

    Répondre
  3. Napias Eric dit :

    Quel plaisir de lire ton Topo qui me permet depuis mon écran , de mesurer à la fois la beauté intemporelle de nos belles Pyrénées et ce quelque soit l’endroit où l’on se trouve a les gravir mais aussi de mesurer ces danger quelles recèlent . Que tes photos sont belles et je mesure combien elles se méritent !!! . Bravo encore.

    Répondre
  4. Fabienne dit :

    MERCI Mariano pour toutes ces belles photos d’endroits où je ne pourrai jamais mettre les pieds. Quel régal et bravo pour cette sage décision. Nous ramener de magnifiques photos oui mais pas au prix de votre vie, certainement pas.
    Belle continuation et au prochain voyage.

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  5. francois dit :

    Bonjour Mariano
    J’espère que tu vas bien.Oui tes photos sont d’une qualité exceptionnelle, mais effectivement le poids du matériel dans une ascension doit être conséquent !!
    Sans appareil ou objectif ,mon sac fait facilement entre 12 et 16 kilos (depend de la ballade,),alors oui je te comprends.
    Merci pour ces photos!!
    A bientôt

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  6. Philou47 dit :

    Photos exceptionnelles de beauté, dans un paysage grandiose à couper le souffle. Oui, les montagnes Ariégeoises sont parfois difficiles et souvent avec de longues courses pour gravir les sommets. On peut imaginer le mental, ainsi que la forme olympique indispensable pour atteindre le but final, avec en prime le poids du matos photo ainsi que celui du bivouac, quelle abnégation à partager ta passion, respect.

    Début 1900, le Biros est parsemé de mines. Celle de la Mail de Bulard, à un surnom la « mangeuse d’hommes ».

    Amitiés
    Philippe

    Répondre
  7. Marie G. dit :

    Mais elles sont magnifiques tes photos Mariano !!!
    Que du bonheur de pouvoir les regarder…endroit, ou je n’irai jamais !!
    Je voyage à travers tes belles images.
    Bien sûr tu veux la perfection !! Mais à quel prix ???
    Reste encore avec nous … Bisous Marie

    Répondre

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