Pic de Péguère (2316m) par son versant Nord-Ouest depuis Cambasque

Le Pic de Péguère (2316m) par son versant Nord-Ouest depuis le parking de Cambasque (1360m)

  • Déniv: +950m – (2h45+1h45)= 4h30 – 6 km Niv: Montagnard
  • Date: le 05.06.2024 – Hautes-Pyrénées – Départ: Parking Cambasque (1360m)

Le pic de Péguère est un merveilleux belvédère sur 360° avec une vue incroyable et unique sur la vallée de Gaube !

L’ascension du Péguère par la voie normale est toujours interdite. L’itinéraire est fermé par arrêté municipal depuis plus de 16 ans, à cause de la dangerosité de l’itinéraire. Le sentier ne sera malheureusement pas réouvert (Voir le topo de 2008 avec ses 77 lacets).

La seule solution, c’est de le gravir par un autre versant, la ligne de crête du versant Sud depuis le col d’Auribareille est faisable, mais cette ligne de crête est très chaotique et dangereuse. Le meilleur choix, c’est de monter par son versant Nord-Ouest, versant qui est très raide sur une pente à plus de 45° pendant 2km.

Je devais m’y aventurer depuis déjà quelques années, mais chaque fois, je reportais cette ascension pour continuer à gravir un sommet que je n’avais pas encore fait. Je me suis enfin décidé à le gravir en compagnie de mes amis Patricia et Serge. Une montée bien abrupte du départ à l’arrivée au sommet où la pente ne faiblit jamais !

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Difficultés: Bien lire les difficultés avant de s’engager dans cet itinéraire qui est potentiellement dangereux !

Itinéraire à ne faire que par beau temps sur un terrain totalement sec et sans neige, pentes très raides à plus de 45° !

Itinéraire hors sentier sur les 90% du parcours (sentier cairné sur les derniers 150m de D+ de l’ancienne voie normale).

Pour la descente qui est potentiellement toujours plus dangereuse que la montée, prendre le couloir de descente vers 2220m d’altitude (350m avant le couloir de montée). Ce couloir de descente est aussi pentu que le couloir de montée qui accède au col de l’ancienne voie normale mais possède des marches naturelles qui rendent la descente dans sa première partie, beaucoup moins dangereuse que le couloir de montée qui sur les derniers mètres contient de nombreux gravillons avec un risque de glissade sur une pente à plus de 45° !

Pour terminer, cet itinéraire n’est pas à la portée du simple randonneur, il est exclusivement réservé à ceux qui ont le niveau montagnard confirmé et surtout à faire en l’absence de neige et par temps sec, sinon vous serez en réel danger !

La suite du Topo . . . . . . . . . .

Départ depuis le parking de Cambasque (1360m), randonnée faite avec Patricia et Serge.

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Un petit aperçu de l’itinéraire depuis la carte 3D.

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Traverser le gave d’Ilhéou plein Sud pour récupérer le sentier du GR10.

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Après avoir marché 100m sur le sentier du GR10,

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le quitter pour grimper à gauche dans la pente en direction du Sud-S.E.

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Patricia.

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La partie boisée.

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Partie boisée qui ne dure que 5 petites minutes.

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Sortie de la partie boisée après 40 minutes de marche depuis le Cambasque.

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Après la sortie de la forêt,

le plus dur reste à faire, +700m de dénivelé pour seulement 1,9km jusqu’au sommet.

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C’est parti pour faire travailler nos quadriceps !

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Serge,

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Mariano,

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et Patricia qui est elle contrairement à nous est dans son jardin avec de nombreuses courses de KV (Kilomètre vertical) remportées durant ces dernières années.

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La pente qui devait avoisiner les 35 à 40° depuis notre départ,

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va très vite avoisiner les 45° pour ne plus faiblir jusqu’au sommet !

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La vue derrière nous, sur le massif du Moun-Né, appelé également le Monné de Cauterets (2724m).

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Vers 1750m d’altitude, se diriger vers le couloir de gauche (Nord-Est) pour récupérer l’ancien sentier de la voie normale. Ne pas prendre le couloir de droite qui sera plus facile à descendre avec des terrasses naturelles que de les monter !

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Les photos se passent de commentaires,

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la pente se redresse pour avoisiner les 45° !

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Une des rares randonnées où vous pourrez surveiller votre voiture pendant toute la sortie !

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Vers le Grand Barbat (2813m).

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Le couloir se réduit à l’approche du col.

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Serge dans la partie la plus raide avec plus de 45° !

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Patricia et Mariano dans la partie finale du couloir.

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Nous restons sur la partie de droite pour éviter les cailloux sous nos pieds, car la pente dans ces derniers mètres est supérieure à 45° et c’est pour cette principale raison que nous ferons la descente par un autre couloir 100m à droite de celui-ci, couloir qui est aussi pentu que celui-ci, mais avec des terrasses herbeuses naturelles et donc moins de risque de glissade que de descendre par ce couloir.

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Col sans nom (2145m) jonction avec l’ancien sentier de la voie normale.

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Depuis le col, redescendre d’une dizaine de mètres

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et suivre une sente cairnée en direction du Sud.

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Toujours la vue sur notre lieu de départ !

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L’arrivée au sommet.

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Un panorama superbe sur 360°

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C’est surtout la vue unique sur le Vignemale et la vallée de Gaube qui est extraordinaire !

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Patricia, Serge et Mariano au sommet du Pic de Péguère (2316m).

(2h45 de montée depuis notre départ du Cambasque).

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C’est pour cette vue que j’ai voulu refaire ce sommet, et je ne le regrette pas un instant, malgré la rude montée !

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J’avais pensé le gravir par cette ligne de crête depuis le col d’Auribareille,

mais cet itinéraire est fortement déconseillé à cause d’un cheminement très chaotique et en finalité, très dangereux !

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La belle vallée de Gaube.

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Le lac de Gaube (1725m).

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La vue vers le Nord.

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Zoom sur la ville de Tarbes distante de 44 kilomètres.

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Vers le Cestrède (2947m).

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Le Pic d’Ardiden (2988m).

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Le Pic Mayouret (2688m), un sommet très sauvage avec sa montée bien raide depuis le lac de Gaube et le retour infernal par le long pierrier jusqu’au parking du pont d’Espagne. Souvenir mitigé de cette sortie avec 2 personnes pas très respectables qui m’ont accompagné. Dans la vie, il faut bien choisir ses amis pour sortir en montagne et ce n’est pas toujours évident lorsqu’on ne les connaît pas !

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La vue plongeante sur la route menant au parking du Pont d’Espagne, 1000m plus bas !

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Panorama du Serrato au Cambalès.

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Les 3 sommets des Pics d’Enfer (3082m) avec le Garmo Negro (3051m) à sa gauche.

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Le massif du Vignemale.

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Les différents sommets du massif du Vignemale avec la Pique Longue, plus haut sommet du massif avec ses 3298m d’altitude.

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Le petit Vignemale (3032m) qui est l’un des 3.000, le plus facile des Pyrénées.

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Le Grand Barbat (2813m) et le Monné de Cauterets (2724m).

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La cascade d’Ilhéou.

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Souvenir pour nous trois,

de cette magnifique ascension sauvage et bien raide, pour nos jambes qui commencent à se faire un peu vieilles !

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La vue, une dernière fois, sur ce magnifique vallon avant de retourner au Cambasque.

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Autant la montée n’était pas très dangereuse malgré la forte pente jusqu’au sommet autant au retour,

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 il faudra pour ceux qui feront cet itinéraire, ne pas faire n’importe quoi

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et bien suivre les informations qui vont suivre !

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Pour la descente qui est potentiellement toujours plus dangereuse que la montée, prendre le couloir de descente vers 2220m d’altitude (350m avant le couloir de montée). Ce couloir de descente qui est aussi pentu que le couloir accédant au col de ce matin, possède des marches naturelles qui rendent la descente dans sa première partie, beaucoup moins dangereuse que le couloir de montée qui sur les derniers mètres contient de nombreux gravillons avec un risque de glissade et sur une pente à plus de 45°, vous imaginez le reste !

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Vers 2220m d’altitude et après 5 minutes de marche depuis le sommet, plonger dans ce vallon.

Vous pouvez évidemment redescendre par le couloir de la montée que nous avons fait ce matin, mais il faudra être extrêmement vigilants sur les 100 premiers mètres à descendre, éviter absolument la partie avec les cailloux !

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La pente est toujours aussi raide, mais il y a à chaque fois des marches naturelles pour se caler.

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Patricia qui est beaucoup moins à l’aise à la descente avec ses problèmes de genoux.

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Serge lui, c’est le contraire, il descend vite le bougre !

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Les pentes sont vraiment raides, j’insiste plus que dans les autres topos,

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c’est surtout pour décourager les randonneurs qui ne sont pas habitués à descendre des pentes à plus de 45° !

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Il y a des sentes par moments, mais faites par les animaux.

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En nous retournant, on voit très bien que le vallon est bien raide (45°).

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Après 30 minutes de marche depuis notre départ du sommet,

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nous revenons sur le début du couloir de montée de ce matin (altitude: 2220m).

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La pente devient moins raide, mais nous avons fait quand même plusieurs petites glissades !

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Nous avons même essayé de descendre dans le pierrier, mais ce n’était pas un bon plan,

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retour dans la partie herbeuse.

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Pour éviter de repasser dans la forêt comme ce matin, vers 1700m,

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 suivre une sente qui descend en direction de l’Ouest.

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Nous suivons le gave d’Ilhéou rive droite.

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Les grassettes, genre Pinguicula,

sont des plantes carnivores, herbacées vivaces (parfois annuelles) de la famille des Lentibulariacées.

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Retour au parking du Cambasque, nous avons mis 1h35 pour descendre (compter 1h45).

Merci à mes 2 compagnons de randonnée Patricia et Serge et aussi à Raphaël (Les voyages de Gros sourcils) de m’avoir inspiré de faire cette montée que j’avais planifiée depuis déjà plus de 5 ans, au plaisir de nous rencontrer. (voir ses vidéos sur Youtube).

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La vidéo sur Youtube de Serge

7 réponses
  1. Frederi dit :

    Belle montée !!
    Pour connaître les lieux depuis des années, c est sur que la montée et très pentue.
    L été nous allons chercher les myrtilles et voir les izards sur le plateau et avec de la chance un coq de bruyère.
    Les photos sont belles , merci

    Répondre
  2. Annie Cuilhe dit :

    Bravo !
    Le Péguère suscite des convoitises et c’est bien compréhensible.
    Les Montagnards Argelésiens ne s’y aventureront pas , nous sommes trop nombreux.
    Merci pour ce beau reportage photos 👍
    Amicalement la présidente Annie Cuilhe

    Répondre
  3. Raimbault dit :

    Mon premier sommet il y a plus de 50 ans. Et refait plusieurs fois, toujours par les lacets. Un petit sommet mais avec son emplacement un superbe panoramique !

    Répondre
  4. Jean-jacques crequigne dit :

    Coucou Mariano
    J’étais monté par cet itinéraire il y a une dizaine d’années. Les mollets et les cuisses étaient encore vaillants !
    Pour la descente, j’avais pris le risque d’emprunter la voie normale. J’y avais rencontré des ouvriers qui travaillaient à la réfection du sentier. Ils m’avaient avoué qu’ils y seraient jusqu’à leur retraite !!!
    A bientôt. Amitiés JJ

    Répondre
  5. Serge dit :

    Bonjour Mariano
    Superbe topo ! Beaucoup moins fatiguant de refaire cette belle sortie en images ! Nous avions une excellente locomotive en la personne de Patricia, mais pour moi pas moyen d’y rester accroché 😁 merci à elle pour sa bonne humeur 👍et à toi pour me supporter quand tu veux aller à droite et que je passe à gauche😁👍
    Amitiés
    Serge

    Répondre
  6. Jean-Robert dit :

    Bonjour Mariano,
    C’est fait et bravo à vous 3 !
    Voilà une très belle course; sûr que ton topo va relancer l’ascension du Péguère depuis la fermeture de la vn; ceci dit comme tu le dis ce n’est pas à la portée de tous les montagnards, montée exigeante et descente très raide et casse-gueule.
    Ton panorama au sommet est somptueux avec en majesté le  » Seigneur  » des Pyrénées , le Vignemale !
    Merci pour le régal.

    Répondre

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