Pic d’Estaragne (3006m) par l’arête Nord

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Le Pic d’Estaragne (3.006m) en boucle par l’Arête Nord depuis le Pont du Val d’Estaragne (2079m)

  • Par l’Arête Nord: +950m – (2h45+1h45)= 4h30 – 7,5 km Niv: Montagnard (F+)
  • Par la voie normale: +950m – (2h30+1h45)= 4h15 – 7 km Niv: Randonneur
  • Date: le 31.08.2023 – Hautes-Pyrénées – Départ: Pont du Val d’Estaragne (2079m)

Le Pic d’Estaragne en aller/retour par la voie normale est un 3.000m rapide et sans grande difficulté en l’absence de neige pour ceux qui ont le niveau Randonneur. Certainement le plus rapide d’accès des sommets à plus de 3000m avec seulement 2h15 d’ascension pour découvrir une vue époustouflante sur 360°.

Pour ceux qui ont le niveau Montagnard, la boucle par l’arête Nord est facile et ludique (Cotation: F+), avec des vues splendides de part et d’autre tout le long des 1km de crête, un vrai régal de parcourir cette jolie crête !

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Difficultés:

  • Par la voie normale, aucune en l’absence de neige et par temps sec, juste un passage très court où il faut poser à peine les mains (Niv: II) sans grande difficulté pour ceux qui ont le niveau randonneur.
  • Par l’Arête Nord: Cotation: F+Escalade dans le II voir 1 ou 2 passages dans le II+, rien de bien difficile pour ceux qui ont l’habitude d’évoluer sur ce genre de terrain.
  • Important Ne pas rejoindre le col d’Estaragne (itinéraire pour le Campbieil) pour éviter de rejoindre l’arête en passant par des flèches rocheuses délicates à désescalader (Niv: III+/IV). Vers 2780m, prendre une vire facile à gauche pour vous retrouver très vite au début de la crête et ainsi éviter de prendre des risques sur cette arête déchiquetée (Bien lire le topo).
  • Le retour par la voie normale en période estivale, ne pose pas de problème au niveau difficulté (entre 1h30 et 1h45 de descente).
La suite du Topo . . . . . . . . . .

17 ans que je n’étais pas revenu dans ce secteur magnifique avec des couleurs uniques dans les Pyrénées, alors pourquoi ? Certainement à cause de la longue descente depuis le sommet du Campbieil pour revenir en boucle par le lac de Cap de Long, une belle bavante ! En ne faisant cette fois-ci, que le Pic d’Estaragne que je n’avais pas fait en 2006, j’ai redécouvert ce joli secteur qui est vraiment magnifique avec un panorama qui pour moi est beaucoup plus joli que celui du Campbieil !

Départ depuis le pont du Val d’Estaragne (2079m) un peu en-dessous du lac de Cap de Long.

(Sortie faite en solo, départ à 8h45 après 2h de route depuis Pau)

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Suivre le sentier qui remonte le vallon d’Estaragne en direction du Sud.

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Je suis parti un peu tard (8h45), ce qui n’est pas dans mes habitudes, mais c’était surtout pour que le soleil ait le temps de faire fondre la neige tombée ces derniers jours aux alentours des 2900m.

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L’itinéraire n’est vraiment pas difficile, bien suivre le vallon de l’Estaragne rive gauche du ruisseau.

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Je ne suis pas seul, les brebis que j’ai doublées sur la route ont vite pris de la hauteur !

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Faites votre choix entre les 2 Itinéraires pour gravir le Pic d’Estaragne:

Randonneurs à gauche pour la voie normale ou Montagnards à droite pour le parcours de crête.

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Vers 2400m et après 40 minutes de marche, l’itinéraire qui rentre dans le Parc National des Pyrénées,

va contourner une barre rocheuse par la droite en effectuant quelques lacets.

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Un randonneur me devance de quelques minutes.

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L’arrivée au croisement des itinéraires vers 2620m d’altitude (1h05 depuis mon départ). Pour la voie normale, suivre les cairns vers la gauche (Plein Sud) sans difficulté jusqu’au sommet. Pour l’ascension par l’arête Nord du Pic d’Estaragne, grimper en direction de l’Ouest-S.O en direction du col d’Estaragne.

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Thierry que j’ai rejoint après une dizaine de minutes,

partait pour faire le Campbieil en passant par l’Estaragne et sa voie normale.

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je lui ai proposé de me suivre pour gravir l’Estaragne par son arête Nord, itinéraire beaucoup plus ludique

et spectaculaire que par sa voie normale, chose qu’il a accepté avec grand plaisir.

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Suivre une sente dans les éboulis (Ouest).

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Vers 2800m,

laisser à droite le col de l’Estaragne pour prendre une vire rocheuse à gauche en traversée montante.

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Le col d’Estaragne est à 2 pas, mais qu’il ne faut surtout pas rejoindre, pourquoi . . . . .

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La vire rocheuse à prendre.

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On évite ainsi le parcours du début de crête où se trouve des flèches rocheuses qui occupent la partie du haut

et qui sont délicates à désescalader (Niveau escalade: III+ voir IV).

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Il faut rester dans l’axe de la vire rocheuse sans aucune difficulté.

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Et ne pas faire comme nous, qui sommes restés un peu à droite de la vire.

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Alors certes, ce n’est pas difficile car le rocher est de bonne qualité.

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Mais il est préférable de rester dans l’axe de la vire rocheuse (Ici à gauche) pour ne pas prendre de risque.

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Ne connaissant pas Thierry avant cette randonnée,

j’ai pu constater très vite sur ce court passage, qu’il pourrait faire l’arête sans problème.

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Fin de la vire avec une vue vers le col d’Estaragne.

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Une belle crête aérienne sans difficulté avec des passages de niveau II voir II+ sur 1 ou 2 endroits.

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Beaucoup de photos sur toute la longueur de la crête jusqu’au sommet, mais c’est

ce parcours fantastique avec des vues de part et d’autre qui rend cette course très belle !

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Vers le Pic Méchant (2944m) que je ne ferais jamais !

Il n’est pas difficile à faire mais ce sont que des assiettes et de la caillasse jusqu’au sommet, rien de transcendant !

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Ce n’est pas le sommet que l’on voit sur cette photo, le Pic se situe 400m plus loin !

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La vue sur le Campbieil (3173m) et le Pic Long (3192m) plus haut sommet des Pyrénées entièrement en France.

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Le vallon d’Estaragne.

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Le lac d’Orédon.

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Thierry sur l’arête Nord du Pic d’Estaragne.

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L’arrivée à la pointe intermédiaire (2957m) 30 minutes depuis le début de l’arête (2h15 depuis le départ).

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Le pic d’Estaragne se découvre enfin devant nous avec le Pic de Campbieil (3173m) sur notre droite.

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Compter entre 20 minutes pour parcourir les 400m de distance qui nous séparent du Pic.

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La vue sur le pont du Val d’Estaragne (D929), départ de cette randonnée.

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Panorama sur 360° depuis cet avant sommet.

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Ne faisant que 3 à 4 sorties par an, Thierry n’a pas trop l’habitude de se retourner pour désescalader,

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mais il se débrouille très bien, surtout qu’il m’a confié au sommet qu’il avait le vertige, bravo à lui.

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Ce genre de parcours n’est pas difficile même pour ceux qui n’ont pas l’habitude comme Thierry,

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par contre, ne vous aventurez pas seul sans être accompagné d’une personne aguerrie !

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Beaucoup de photos, mais j’adore cette crête, désolé !

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La vue sur notre gauche du versant Est, là où monte l’itinéraire de la voie normale.

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Il reste encore de la neige tombée ces derniers jours !

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J’avais pris le complet pour cette sortie: Baudrier, corde et accessoires d’assurage + Crampons et Piolet !

Evidement comme souvent, je n’ai rien sorti de tout ça, mais avec la neige tombée ces derniers jours et une crête que je n’avais jamais faite, il valait mieux avoir le nécessaire dans le sac en cas de besoin. J’ai choisi la sécurité à la photo en laissant mon 2em objectif de 1kg à la maison.

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La vue derrière nous sur pratiquement toute la crête depuis le col de l’Estaragne.

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Une dernière éminence aérienne à franchir (F+) que l’on contourne par la droite.

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Avec le vertige et n’ayant pas l’habitude de parcourir ce genre de crête, un grand bravo à Thierry !

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Cette vue est fantastique !

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Des randonneurs sur notre gauche arrivent au sommet par la voie normale.

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Plus que quelques mètres avant le sommet. . . . . .

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Thierry et Mariano au sommet du Pic d’Estaragne (3.006m).

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2h45 depuis le départ (petites pauses comprises).

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Panorama sur 360° (3 au total dont 1 annoté en très haute définition)

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Thierry qui avait prévu de revenir au lac de Cap de Long en faisant l’ascension du Campbieil,

s’est ravisé à cause de la neige sur les sentes et la neige présente sous la cime !

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Pas grave car la vue depuis l’Estaragne n’a rien à envier à son voisin, bien au contraire !

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En retrait sur les différents sommet à plus de 3.000m par rapport au Campbieil,

le panorama de l’Estaragne est beaucoup plus joli, c’est mon avis !

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La vue au loin sur la ville de Pau distante de 70km.

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La crête des trois conseillers, encore une merveilleuse crête entre le Turon de Néouvielle et le Pic des 3 conseillers que j’ai eu la chance de parcourir après mon bivouac au Turon de Néouvielle avec mon ami Serge (3035m).

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La face Sud du Pic de Néouvielle (3091m) avec la montée par l’Arête des trois Conseillers

que j’ai eu la chance de gravir avec mes amis d’Alpy’rando.

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Le Pic du Midi de Bigorre (2872m).

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La vue vers le Mont Perdu.

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Le glacier du Mont-Perdu est le troisième plus grand glacier des Pyrénées avec une superficie de 36,2 hectares en 2011. Il se situe sur la face nord du Mont Perdu, il résiste encore au changement climatique, mais pour combien de tems . . . . . . .
L’Unesco a alerté la communauté internationale de la disparition de certains glaciers iconiques du Patrimoine Mondial d’ici à 2050, parmi lesquels on trouve le glacier du Mont Perdu, situé dans le Parc National d’Ordesa et Mont Perdu.

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La Munia (3133m) et sa belle crête avec 6 sommets à plus de 3.000, que j’ai réalisée l’année dernière avec la sortie des crêtes de Troumouse faite avec Jean-Jacques, Daniel et Jean-Michel, une très belle sortie que nous n’aurions pas pu faire aujourd’hui avec cette pellicule de neige !

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Au sommet, pas grand monde, 4 Calatans et un randonneur de Toulouse avec un jeune garçon.

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La vue sur la station de Piau-Engaly (1860m).

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La vue au loin sur le Pic du Montcalm (3077m) et la Pique d’Estats (3143m) distants de 105km.

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Vers le Perdiguère (3222m).

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Vers les Posets (3369m).

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Après être restés au sommet 1h30,

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retour par la voie normale.

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Sans difficulté, compter entre 1h30 et 1h45.

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De jolies vues avant de plonger dans le vallon d’Estaragne.

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Vraiment aucune difficulté pour faire ce 3.000m par sa voie normale.

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Il y a juste ce passage où il faut s’aider des mains, mais rien de bien méchant.

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Retour à la jonction des itinéraires de la voie normale et de l’arête (2620m) 1h00 depuis le sommet.

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La vue sur le col de l’Estaragne et le début de la vire que nous avons prise à gauche.

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Une petite marmotte, pas farouche du tout !

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Le vallon à descendre rive gauche du ruisseau.

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Le retour à la voiture (compter entre 1h30 et 1h45 depuis le sommet).

Merci à Thierry pour m’avoir accompagné alors que ce n’était pas prévu au départ. Nous avons passé une excellente journée dans ce secteur qui par beau temps est vraiment magnifique !

10 réponses
  1. Domi dit :

    Attention, suite aux intempéries de la semaine dernière (septembre 2024), la voie normale autour de la barre rocheuse est devenue beaucoup plus technique et dangereuse, le terrain est raviné et complètement chamboulé. Attention aux néophytes !

    Répondre
  2. René AVANZINI dit :

    Bonjour Mariano,
    Tout d’abord un grand merci pour ton site remarquable et pour la précision de tes topos.
    Nous avons gravi le Pic d’Estaragne par l’arête nord le 20 août 2024. Le temps était superbe et la vue sur les sommets magnifique. Nous étions seuls sur l’arête ce qui nous a permis de profiter au maximum de cette très belle ascension. La difficulté était modérée et nous n’avons pas eu à sortir la corde amenée par précaution. Néanmoins, le franchissement des quelques verrous rocheux nécessite de l’attention. Cette randonnée est donc à réserver à ceux qui ne craignent pas le vertige et possèdent le pied montagnard. Ces réserves étant faites, il s’agit d’une très belle sortie et nous la recommandons vivement.
    Amitiés.
    Martine et René

    Répondre
  3. Christophe D. dit :

    Bonsoir Mariano,
    Un immense merci pour ce magnifique topo qui nous a séduit et que nous avons suivi par la voie normale pour notre premier 3000 le week dernier.
    Il nous a manqué un peu d’audace pour faire les crètes. Pas de regrets car la récompense du sommet était à la hauteur, comme annoncé !

    Très cordialement,
    Christophe

    Répondre
  4. laurent dit :

    Mon premier 3000 dans les Pyrénées et en solitaire.
    En effet la vue est incroyable au sommet.
    Depuis d’ autres 3000 ont suivi et je pratique l alpinisme avec mon ami guide de haute montagne Pascal nogue du bureau des guides de luzerne (arête des 3 conseiller, face est du pêne sarierre…)
    Merci pour tous ces topos; une référence pour moi.

    Répondre
  5. Jean-Robert dit :

    Bonjour Mariano ,
    Encore un topo au top !
    Une très belle sortie avec un itinéraire original et des vues splendides .
    Ton sens légendaire du partage a fait le bonheur et un souvenir indélébile pour Thierry .
    Amitiés

    Répondre
  6. SANCHEZ dit :

    Bonsoir,
    J’avoue que croiser inopinément une des meilleures références en matière de rando est un immense privilège et légèrement intimidant. Résultat : une journée inoubliable où j’ai pu bénéficier des précieux conseils, de l’expérience et de la gentillesse de Mariano. Inexpérimenté, sans lui, je ne me serais jamais aventuré sur cet itinéraire. Mais il m’a mis en confiance (forcément c’est pas n’importe qui) et permis de passer ces obstacles sans (trop de) soucis. Un grand Merci. Pour finir, le topo reflète parfaitement cette randonnée. N’hésitez pas à la faire, la vue au sommet est exceptionnelle !
    Thierry

    Répondre
  7. CREQUIGNE dit :

    Coucou Mariano,
    Superbe course en effet, qui m’a ramené 15 ans en arrière ! Parti pour faire Estaragne par cette arête, suivie du Campbielh, j’étais monté jusqu’au col
    d’Estaragne. Je me suis rapidement rendu compte des difficultés du début de l’arête et j’ai d’abord tenté de la rejoindre par la droite. Finalement je suis
    remonté au col pour rejoindre la vire que tu as empruntée. Du Campbielh , je suis redescendu par Cap de Long … belle bavante comme tu dis. L’an dernier nous avons refait Estaragne et le Campbielh par la voie normale
    avec Jean-Michel. Au retour , pour éviter de remonter à Estaragne, nous avons suivi une sente en versant Nord qui nous a ramenés au col d’Estaragne. Pour le Pic Méchant, j’y étais allé avec un ami en rejoignant d’abord la Crête des Cintes Blanques et en suivant cette crête jusqu’au Pic Méchant.

    Merci encore pour ce topo et ces superbes photos.
    A bientôt
    Amitiés
    Jean-Jacques

    Répondre
  8. serge dit :

    Bonsoir Mariano
    Et pendant ce temps j’étais au Pic de Barrasé pour une plus petite rando mais quand même agréable !
    Belle crête comme j’aime ! Content pour Thierry qui en ta compagnie a pu faire cet itinéraire !
    Et toujours de beaux clichés et les magnifiques panoramas !
    Amitiés
    Serge

    Répondre

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